vendredi 19 décembre 2008

Fromages en Fêtes...

L’apéritif avec bouchées, petits fours, légumes à croquer. L’entrée, fine salade, friands croquants ou carpaccio. Le plat avec volaille royale ou poisson non moins noble. Enfin le très attendu dessert décliné sous différentes formes, du gâteau à la crème glacée, en passant par des fruits ou des friandises recherchées. Ne manque-t-il pas quelque chose ?

Et oui, tant de fois oublié, le fromage constitue pourtant un élément clé du repas. Pas d’excuses de ne pas avoir assez de place, il suffit de proposer une entrée un peu moins conséquente.

Autre excuse, le fromage coûte cher. Certes, mais le chapon, la dinde aux pruneaux, et le bar ne coûte pas moins. Et je ne parle pas du champagne !

Oui, mais il faut constituer un plateau : c’est compliqué pour trouver des fromages qui s’accordent bien et puis on passe des semaines à terminer de les manger. Pas d’obligation de plateau. Il suffit de présenter des petites assiettes savamment constituées.

Exemples dans Anosfourneaux…

Roquefort à l’éclat de pain d’épices

Emiettez un pain d’épices et faîtes revenir les petits morceaux dans une noix de beurre à la poêle. Déposez la tranche de roquefort sur un lit de mâche et saupoudrez des miettes de pain d’épices encore chaudes.

Cantal aux abricots secs

Coupez en deux des abricots secs et du cantal en cubes. Sur un curre-dent, piquez alternativement cantal et abricot secs. Agrémentez d’une petite salade verte.

Broccio à la tapenade

Réalisez une vraie assiette de Noël en utilisant les couleurs blanche, rouge et verte. Découpez des tomates en petits morceaux et faîtes-les cuire au micro-onde 2 min à puissance maximale. Mélangez la purée obtenue à une cuillère à café d’herbes de provence. Garnissez les assiettes avec la purée en formant un triangle (bonnet de Noël). Laissez refroidir. Au dernier moment, dessinez la fourrure du bonnet avec le broccio et déposez des petits tas de tapenade verte tout autour.

Raclette aux raisins secs et autres fruits

Faîtes revenir des fruits secs à la poêle dans 20g de beurre. Coupez des tranches de pain et faîtes-les griller au four ou au grille-pain. Quand le pain est doré, retirez-le du four et déposez dans la poêle des tranches de fromage à raclette. Lorsqu’il est fondu, déposez le mélange raclette aux fruits secs sur les tranches de pain et servez immédiatement avec une petite salade.

Camembert pommes noix miel

Coupez des tranches de pommes très fines et déposez-les dans de petites assiettes afin de composer un lit. Coupez 3 fines tranches de camembert et placez-les sur les pommes, bien à plat. Arrosez d’un filet de miel et saupoudrez de brisure de noix.

A nos F...romages !

vendredi 12 décembre 2008

Saint-Nicolas

Saint-Nicolas, encore une figure christiano-traditionnelle de notre enfance. Connaissez-vous l’histoire de Saint Nicolas ? Mon amie Myriam (que je salue au passage) me l’a rappelée il y a peu. Saint Nicolas aurait ressuscité trois petits garçons imprudents, assassinés par un boucher. C’est sûrement ainsi qu’il devint l’ami des enfants face au sanguinaire Père Fouettard. Quand religion et histoire populaire se mêlent… Il y a forcément un retour culinaire.

Samedi dernier, j’allais comme d’habitude chez le boulanger. Au moment où j’entrai, j’aperçus, sur le comptoir, des petits bonhommes en brioche qui me souriaient : les fameux männele alsaciens ! Mais oui, c’est vrai, nous étions le 6 décembre, jour de la Saint Nicolas !

Lorsque j’étais petite, et comme beaucoup d’entre vous je pense, je retrouvais, le 6 décembre au matin, mes souliers fort bien garnis. Mandarines, chocolat, pains d’épice, tout y était. Tout ? Presque tout. A l’arrivée à l’école, distribution de petits männele !

C’est pourquoi je vous livre aujourd’hui un anofourneaux spécial Saint Nicolas ! Sentez-vous l’odeur de mandarine fraîchement épluchée qui règne entre ces lignes… ?


Confiture de mandarine (proportion pour un grand pot ou 2 petits)

La veille, pelez à vif 300g de mandarines (= à peu près 3 mandarines) et coupez-les en petits morceaux. Saupoudrez d’une cuillère à café de quatre épices et ajoutez une cuillère à soupe de miel. Versez le jus d’un demi-citron et mélangez le tout avec 150g de sucre à confiture. Laissez reposer une nuit. Le lendemain, faîtes revenir le mélange dans une sauteuse pendant 8 min. Remplissez le ou les pots de confiture, fermez-les bien, retournez-les et laissez-les reposer trois jours. Vous pouvez les conserver une année.

Pain d’épices à l’ancienne

Faîtes chauffer dans une casserole 250g de miel et 75g de beurre. Laissez refroidir le mélange. Ajoutez une cuillère à café de cacao et une autre de carbonate de potassium. Pendant ce temps, mettez dans un saladier 300g de farine et une cuillère à café bombée d’épices à pain d’épices. Versez le mélange liquide et ajoutez un œuf battu. Pelez les zestes d’un citron et d’une orange. Pétrissez le tout pour former une boule de pâte. Placez la pâte au réfrigérateur pendant une nuit. Le lendemain, formez les pains d’épices à l’emporte-pièce. Faîtes cuire à 180° pendant 20 min.

Männele

Faîtes tiédir 100g de lait et délayez 25g de levure boulangère dans le lait. Mettez 100g de farine dans un saladier et mélangez au lait à la levure. Couvrez d’un ligne propre et faîtes monter 20 min. Pendant ce temps, faîtes fondre 100g de beurre dans 100g de lait. Versez dans un récipient et mélangez avec 100g de sucre semoule et une pincée de sel. Quand la préparation est tiède, versez-la au levain et ajoutez 2 œufs entiers et 100g de farine. Pétrissez énergiquement 10 à 15 min. Recouvrez la nouvelle préparation d’un linge et laissez encore reposer 30 min. Quand la pâte est prête, formez les petits bonhommes en farinant bien le plan de travail et posez-les sur des plaques pour le four garnies de papier cuisson. A l’aide d’un pinceau, couvrez les petits bonhommes de jaune d’œuf puis formez les yeux à l’aide de raisins secs ou de pépites de chocolat. Mettez au four 160° pendant environ 25 min.

vendredi 5 décembre 2008

Ca fume!

Je vous prie par avance d’excuser l’entorse à la laïcité que va constituer le message culinaire de cette semaine. En effet, dimanche dernier, les traditionnalistes (alsaciens notamment) ont célébré, comme chaque année, le premier dimanche de l’Avent.

Pour ceux qui ignoreraient la tradition, brève explication. Les quatre dimanches soirs avant Noël (le 25 et pas le 24 décembre), les familles se réunissent autour de la couronne de l’Avent. On allume la première bougie le premier dimanche, deux bougies le dimanche suivant et ainsi de suite. On écoute des chants de Noël en regardant les bougies se consumer et – venons-en enfin au fait – on déguste des petites choses délicieuses qui sentent bon Noël.

Mais que peut-on boire pour accompagner pains d’épices, mandarines, petits gâteaux et autres douceurs… ? Réponse dans Anosfourneaux.

Lait Amaretto

Versez dans une casserole une cuillère à soupe d’Amaretto. Versez ensuite 15cl de lait. Placez le couvercle et chauffez à feu très doux. Quand le lait fume, versez dans une tasse ou un verre. Décorez avec une pincée de cannelle.

Infusion anti-rhume

Versez dans une casserole une cuillère à soupe de jus de citron, une cuillère à café d’eau de fleur d’oranger et une pincée de cannelle. Ajoutez 15cl d’eau et portez à ébullition. Laissez reposer une à deux heure et réchauffez avant de consommer. Il est intéressant de fabriquer cette potion en plus grande quantité étant donné le temps de repos. Le citron chaud est excellent contre les maux de gorge.

Chocolat chaud

Faîtes fondre 40g de chocolat au lait ou noir avec 10cl de crème liquide dans une casserole à feu très doux. Lorsque le chocolat est fondu et que le mélange est homogène, ajoutez 10cl de lait. Quand le mélange est homogène, onctueux et fumant, servez. Vous pouvez même pousser la gourmandise jusqu’à fouetter 10cl de crème fraîche afin de garnir votre chocolat.

Grog (anti-rhume aussi mais politiquement incorrect – effet immédiat)

Dans une tasse, versez 5cl de rhume, une cuillère à soupe de jus de citron et du sucre si le cœur vous en dit. Faîtes bouillir de l’eau et remplissez votre tasse. Bonne nuit !


vendredi 28 novembre 2008

Pour grandir, mangez de la soupe !

La soupe est un plat très à la mode. La mode vestimentaire tourne tous les 20 ans, il faut croire qu’il en est de même pour la gastronomie. En effet la soupe possède un certain nombre de qualités…

En commençant par la diversité qu’elle propose. En effet, certaines recettes se dégustent chaudes, d’autres glacées. D’autre part, la soupe permet de marier les saveurs très facilement : trois légumes différents, pourquoi pas de la viande et du poisson…

Enfin, la soupe permet de choisir le nombre de calories à la carte : légumes-légumes, viandes-légumes, poisson-légumes, vermicelles, pâtes, pommes de terre.

La soupe est un met délicat qui s’adapte à toutes les générations. Esthétiquement parlant, elle donne lieu à toutes les possibilités créatives. Tous les goûts sont permis !

Soupe italienne

Versez une boîte de tomates concassées dans une casserole. Ajoutez quelques olives, de l’origan et de fins morceaux de mozzarella (spéciale cuisine). Faîtes cuire à feu doux. Pendant ce temps, trempez de petits morceaux de pain (sec de préférence) dans l’huile d’olive. La soupe est prête à consommer lorsque la mozzarella est parfaitement fondue.

Soupe de pois cassés au lard

Faites cuire 100g de pois cassés par personne dans l’eau frémissante (200ml par personnes) pendant 1h. Salez très peu et broyez le tout. Faîtes revenir des tranches de lard à la poêle. Décorez les assiettes de soupe avec le lard et éventuellement des petits croûtons.

Vermicelles de soja en bouillon

Faîtes bouillir de l’eau et mettez-y un cube de bouillon de légumes. Lorsque l’eau bout, ajoutez un poireau coupé en fins morceaux effeuillés, des lamelles de champignons de paris et des champignons noirs. Versez dans ce mélange quelques gouttes de sauce soja. Quand les légumes sont cuits, placez les vermicelles (un paquet = 2 personnes) dans la casserole et couvrez. Laissez reposer sur la plaque éteinte 5 minutes. Remuez et servez.

Soupe à l’orange

Pressez deux oranges par personne. Versez le jus dans une casserole. Ajoutez une cuillère à soupe de miel par personne, deux étoiles d’anis (badiane), une cuillère à café de cannelle. Faîtes cuire le tout à feu très doux pendant 30 min. Laissez reposer pendant deux heures. Filtrez et réchauffez le liquide. Coupez des petits carrés de pain d’épices. Faîtes les dorer à la poêle avec une pointe de beurre. Garnissez les assiettes de soupe avec les croûtons de pain d’épices.

vendredi 21 novembre 2008

Manger par la racine !

Non, je ne vous parle pas de pissenlits ! Pas très ragoutant tout de même me rétorquerez-vous. Afin de répondre en écho à l’article de la semaine passée, je vous demanderais si vous avez conscience du nombre de racines que nous dégustons. L’automne d’ailleurs constitue une saison particulièrement riche en matière de racines : pommes de terre, carottes, navets, céleri, et bien d’autres…

Cependant les racines sont connotées très positivement. Ne parlons-nous pas de notre attachement à nos racines ? Sécurité, confiance, qualité, valeur sure : carottes, pommes de terre, navets, céleri composent les bonnes soupes d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Bon, assez de bavardages, attachons-nous plutôt maintenant aux racines de problème… Problème seulement constitué par un manque d’inspiration qui va vite se résorber.

Navets au cerfeuil

Epluchez des navets (comptez 1 par personne) en tranches très fines, 1mm si vous le pouvez. Disposez-les dans le panier de la cocotte minute, de manière bien étalée. Saupoudrez de sel, de muscade et de cerfeuil. Faîtes cuire en laissant tourner la soupape une dizaine de minutes.

Omelette aux pommes de terre (avec spéciale dédicace à ma maman)

Coupez les pommes de terre (rattes de préférence) en dés. Faites les revenir dans 30g de beurre et 2 cuillères à soupe d’huile à la cocotte à feu vif pendant une vingtaine de minutes à couvert, mais en remuant de temps en temps. Cassez un œuf par personne dans le saladier. Salez battez. Quand les pommes de terre sont cuites, ajoutez les œufs battus et remuez à nouveau afin que le mélange soit équilibré. Laissez cuire 5 min en remuant délicatement.

Pommes de terres / Carottes / Jambon à la Béchamel

Faîtes cuire des dés de pommes de terre et des rondelles de carottes à la vapeur (cocotte minute avec temps indiqué – généralement 10 minutes de soupape pour les carottes, 20 pour les pommes de terre). Coupez le jambon en dés. Faîtes une béchamel : faîtes fondre 40g de beurre dans 1/2L de lait. Quand le mélange est homogène, ajoutez 40g de farine petit à petit. Remuez bien pour éviter les grumeaux. Disposez les légumes cuits ainsi que le jambon dans une assiette et arrosez de béchamel.

Gâteau aux carottes

Râpez 370g de carottes. Dans un saladier, cassez deux œufs et battez-les avec 200g de cassonade et un sachet de sucre vanillé. Mélangez 250g de farine, un sachet de levure chimique et une pincée de sel. Délayez avec 15cl d’huile. Incorporez le premier mélange et ajoutez les carottes râpées. Quelques zestes d’oranges non-traitées sont les bienvenus. Mélangez bien le tout. Beurrez et farinez un moule à cake. Versez-y le mélange et mettez au four 1h à 160°.

vendredi 14 novembre 2008

Feuilles folles

Dans son Automne malade, Appolinaire aime :
« Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille. »

La vision enchanteresse et poétique de l’automne se rapproche toujours de feuilles qui tourbillonnent au vent. Je ne reprendrai ni ces virevoltants clichés, ni la mélancolie qu’on y attache.
Pourquoi l’automne serait-il toujours « malade » ? Pourquoi cette connotation de tristesse ? De temps qui passe ? Le printemps et l’été aussi, passent.

Bien au contraire, la feuille est joyeuse. Elle adopte mille couleurs différentes, du jaune, du orange, du rouge… Des couleurs chaudes. Légère, elle se plaît à valser autour des arbres. Elle grésille allègrement sous le pied des passants.

Bien qu’il soit de coutume de glisser une feuille morte sous certains fromages, j’abandonne ici le thème des feuilles des arbres pour en aborder un autre. Songez au nombre de légumes composés de feuilles ! Endive, chou, proireau et j'en passe...

Fondue d’endives

Coupez les endives en tronçons de 2 cm et séparez les feuilles. Si nécessaire, lavez-les et essorez-les. Placez-les dans une sauteuse et versez de l’eau bouillante. Allumez le feu moyen et faîtes tremper un sachet d’earl grey dans la sauteuse pendant 10 min. Retirez les endives du feu et égouttez-les. Salez et faîtes les revenir dans 30g de beurre pendant une vingtaine de minutes. Ce mélange s’accorde très bien aux pâtes feuilletées.

Chou rouge cuit

Coupez le chou rouge en fine lamelle et une pomme en tout petits morceaux. Faîtes cuire le tout 10 min dans un bouillon de volaille frissonnant. Egouttez et remettez les ingrédients dans une sauteuse avec 30g de beurre et 1 cuillère à café de cannelle. Faîtes cuire à feu doux pendant 20 min à couvert et découvrez les 5 dernières minutes en remuant délicatement.

Poireaux au safran

Coupez les poireaux en rondelles, puis en deux. Faites les revenir à la sauteuse dans 30g de beurre. Baissez la température de cuisson à feu doux. Couvrez et laissez cuire 20 à 30 min. Pendant ce temps, videz une capsule de safran dans un pot de crème épaisse et salez. Remuez bien afin d’obtenir un crème à la couleur homogène. Quand les poireaux sont cuits, découvrez et ajoutez la crème. Laissez cuire encore 5 min à découvert en remuant doucement. Ce plat accompagne très bien des moules.

Salade d’automne campagnard

Préparez la vinaigrette : deux cuillères à soupe d’huile de noix, une de vinaigre de cidre, un peu de sel. Disposez dans une assiette des feuilles de mâche, des rondelles très fines de saucisson, et parsemez de copeaux de noisettes. Arrosez de la vinaigrette. Servez avec des tartines de beurre de pain campagnard.

Et surtout n'oubliez pas : frisée, batavia, scarole, feuille de chêne, mesclun...


vendredi 7 novembre 2008

Au coin(g) !

« Au coin ! », c’est le cas de le dire. Voilà un fruit qui n’a rien pour plaire : une peau rugueuse et poilue, une forme bosselée peu avenante, et enfin une acidité digne de rebuter les plus amateurs.
Par ailleurs, il faut être sportif pour découper un coing. En effet, sa chair ferme se révolte contre les couteaux les plus aiguisés.
Mais il faut savoir apprécier les bons côtés des individus de caractère… Si le coing ne se consomme jamais cru, il devient excellent cuit. A tel point qu’on oublie la corvée d’épluchage !
Ceci vous rappelle sûrement la gelée de coings réalisée par les mains expertes de votre grand-mère. Sans mettre en doute les qualités grand-maternelles, je vous dirais qu’il y a mille autres façons de cuisiner ce fruit plein de délicieux mystère…

Coings farcis

Pelez des coings. Mettez-les dans l’eau bouillante pendant 10 min. Retirez-les et laissez-les refroidir quelques minutes. Evidez le centre. Débarrassez la chair du trognon et conservez celle qui entoure le trognon. Broyez-la avec des morceaux d’escalope de poulet ou de dinde, du sel, de la cannelle et de la muscade. Fourrez les coings avec ce mélange et enfournez 30 à 40 min à 200°.

Tajine d’agneau aux coings

Faîtes revenir 10 min à la poêle des morceaux d’agneau et d’oignon dans deux cuillères à soupe d’huile d’olive et une demi-cuillère à café de beurre salé. Pendant ce temps, épluchez les coings et coupez-les en morceaux. Faîtes bouillir l’équivalent de deux verres d’eau avec deux cuillères à soupe de miel, une cuillère à café de cannelle, du sel, du poivre, une pincée d’ail en poudre, une pincée de muscade. Mettez les coings dans la casserole avec la viande et versez le mélange. Couvrez et laissez cuire deux heures.

Tarte aux coings

Pelez les coings, enlevez le trognon et coupez-les en dés. Faîtes-les revenir à la sauteuse dans 30g de beurre avec une cuillère à soupe de miel. Couvrez et laissez cuire 20 à 25 min à feu doux en remuant de temps en temps. Etalez la pâte brisée (300g de farine, 150g de beurre et un peu d’eau pour les courageux). Piquez la pâte à la fourchette puis tartinez-la d’un centimètre de hauteur de compote de pommes. Répartissez les coings sur la compote. Enfournez 30 à 40 min à 200°.

vendredi 31 octobre 2008

Orange

« J’ai un petit chat,
Petit comme ça,
Je l’appelle Orange »

Maurice Carême. Au risque de vous entrevoir un trait enfantin de mon caractère, j’avoue que Maurice Carême est l’un de mes poètes préférés. Ceux qui me connaissent retrouveront dans ces trois vers, à la fois mon animal fétiche et l’une de mes couleurs favorites (avec le rouge et le brun).
En fait, la couleur orange correspond bien à la saison, rappelant la couleur qui pare les arbres de leur fourreau automnal.
Pourquoi passer par quatre chemins ? Etes-vous entrain de vous demander… Et bien non, je ne veux pas dire ce que vous voulez entendre. Je déteste la nuit, les fantômes et les sorcières. Mais je ne voudrais pas aller contre l’actualité… C’est pourquoi anosfourneaux revêt ce soir la pétillante couleur orange… Histoire de vous faire oublier la soupe de crapaud, la bisque de scorpion et la gélatine de mygale et... Bon appétit !


Petits flans de carottes

Dégelez de la purée de carottes surgelée (comptez 60g par personne). Ajoutez-y (par personne) : un œuf, 10cl de lait, 10cl de crème liquide, du sel et une pincée de muscade. Mélangez bien. Beurrez de petits moules et versez le mélange. Faites cuire au bain marie au four 45 min à 150°. Démoulez et servez.

Soupe au potimarron

Retirez la peau du potimarron, épépinez-le et coupez-le en cube (à peu près 1 potimarron = 2-3 personnes).Disposez les cubes dans une casserole avec 10cl d’eau (3 personnes). Couvrez bien. Laissez cuire à feu doux une demi-heure. Quand le potimarron est cuit, laissez-le tiédir et broyez-le. Ajoutez le sel et prolongez la cuisson 5 min à feu doux. Servez.

Canard au potiron

Retirez le gras des cuisses de canards. Faîtes-les revenir dans une sauteuse une dizaine de minutes avec des rondelles d’oignons. Pendant ce temps, réchauffez dans une casserole une cuillère à soupe de miel, une demi-cuillère à café de cannelle, du sel et 10 cl d’eau. Découpez une tranche de potiron en dés. Quand les cuisses de canard sont dorées, réservez-les sur une assiette. Mettez dans la sauteuse les dés de potiron. Versez-y également le liquide au miel. Couvrez et laissez cuire 10min à feu doux. Disposez les cuisses de canard par dessus, couvrez et prolongez la cuisson d’une heure.

Endives à l’orange

Pelez une orange à vif. Coupez une endive comme si vous vouliez réaliser une salade. Faîtes revenir les morceaux d’endive et les tranches d’orange à la poêle, à feux moyen dans 20g de beurre. Couvrez et remuez de temps en temps. Laissez cuire 25 min. Cette façon de préparer les endives s’accommode merveilleusement avec toutes les volailles.






vendredi 24 octobre 2008

Menu(e) monnaie

En ces temps… Ni venteux, ni pluvieux cette fois ! Mais peut-être frileux, économiquement parlant j’entends. En effet, le consommateur ne peut que frissonner en s’intéressant aux prix de l’essence, des vêtements… et surtout de l’alimentation. La moindre petite économie devient cruciale.
La « haute » cuisine coûte cher, aucun doute là-dessus. Néanmoins, il est possible de garder une alimentation saine, tout en gardant un œil sur la dépense. Préférez par exemple les aliments vendus en quantité, quitte à congeler la moitié. Autre solution, la conserve. J’avais déjà évoqué ses vertus vitaminiques lors d’un précédent message. Ou encore, les œufs !


Omelette aux légumes (2 œufs par personne)

Cassez les œufs dans un saladier et battez-les avec une pincée de sel. Si vous disposez d’herbes fraîches dans votre jardin, rien n’interdit d’en ajouter (hors jardin, nous ne serons hélas plus dans un cadre économique). Coupez une grosse tomate en dés en limitant l’apport en pulpe (vous pouvez recycler la pulpe en réalisant une sauce tomate avec une cuillère à café de moutarde à l’ancienne, une autre d’huile d’olive et une troisième de vinaigre balsamique). Faites-la revenir à la poêle (feu moyen) dans une cuillère à soupe d’huile d’olive. Quand la tomate est cuite, recouvrez-la des œufs battus. Laissez prendre l’omelette 1 ou deux minutes, puis soulevez-la doucement à l’aide d’une spatule afin que l’œuf puisse cuire sans griller. Renouveler l’opération jusqu’à cuisson de l’ensemble de l’œuf battu.

Salade composée

Faites cuire du riz (60g par personne) et des œufs durs (1 par personne – 10 min dans l’eau bouillante). Laissez-les refroidir. Préparez la vinaigrette (proportions pour 3 pers) : 2 cuillère à soupe d’huile, 1 cuillère à soupe de vinaigre, 1 cuillère à café de moutarde. Egouttez et émiettez une boîte de thon au naturel (1 boîte = 3 personne). Egouttez également une boîte de haricots verts. Mélangez le tout avec la vinaigrette.

Spaghetti à la tomate

Dans une casserole, versez une boîte de tomates concassées et une boîte de champignons. Salez. Mélangez avec une cuillère à soupe de moutarde à l’ancienne, une cuillère à soupe d’huile d’olive et une demi de vinaigre balsamique. Chauffez à feu doux. Faîtes cuire des spaghettis (100g par personne). Quand les pâtes sont al dente, déposez-les dans les assiettes et recouvrez de sauce bien chaude.

Pommes au four

Découpez des tranches de pommes (compter une par personne). Déposez-les dans du papier sulfurisé. Réchauffez du miel dans une casserole afin qu’il se liquéfie (une cuillère à soupe par personne). Versez-le sur les tranches de pommes et ajoutez quelques copeaux de beurre. Refermez la papillote et laisser cuire au four 200° une vingtaine de minutes.



vendredi 17 octobre 2008

Cr...croquez la vie !

Cric, crac, croc... Charmant bruit d'automne. A l'heure où le nombre de noix et noisettes s'accroît dans l'herbe folle mais encore verte de nos jardins, quel thème plus adapté aurais-je pu trouver pour cette semaine...
Comme leurs voisins champignons et feuilles mortes, les fruits secs introduisent en quelque sorte la période froide. Ils nous accordent de lutter contre les grands froids.
Croquant sous la dent, il offre le petit goût doucereux qui sied si bien à ces temps pluvieux et frileux. Alors croquons, craquons,... combattons le vent froid !

Tajine de veau aux amandes

Versez 2 cuillères à soupe d’huile d’olive dans une cocotte en fonte (idéalement un tajine). Déposez-y un oignon émincé et des morceaux de veau (les mêmes que pour le sauté de veau). Faites revenir le tout 10-15 min. Ajoutez deux cuillères à café de cannelle, du sel et du poivre et des amandes mondées. Mouillez avec un verre d’eau. Couvrez et baissez à feu très doux. Laissez cuire au moins une heure.
Epluchez une poire par convive et coupez en quarts. Faites revenir les quarts 15-20 min à feu moyen dans du beurre salé. Rajoutez les poires au tajine. Laissez sur le feu encore 20 min. Servez avec une semoule à la cannelle et au beurre salé.

L’amande aime des aliments très différents : de la truite au gruyère, en passant par la poire…

Saumon aux noisettes

Dans un bol, mélangez (proportions pour 4 pers) 100g de noisettes, 50g de farine, 50g de beurre. Emiettez entre vos doigts afin d’obtenir une sorte de crumble. Réservez au frais pendant une demi-heure.
Faites revenir des pavés de saumon à feu doux dans 30g de beurre à la poêle. Laissez cuire 10 min sur chaque face. Déposez les pavés dans un plat beurré allant au four. Recouvrez du crumble de noisettes. Versez un peu d’eau au fond du plat afin que le poisson « n’accroche » pas. Mettez au four 20 min à 200°. Servez avec du riz ou des blancs de poireaux.

La noisette s’accorde merveilleusement avec le chocolat et la confiture de fruits rouges.

Tagliatelles aux noix

Faites bouillir une grande casserole d’eau. Faites fondre 30g de beurre et 10cl de lait dans une casserole. Ajoutez une cuillère à soupe de farine. Portez à ébullition. Versez deux cuillères à café bombées de crème épaisse.
Mettez les pâtes à cuire. Ajoutez à la sauce deux cuillères à soupe de poudre de noix et une cuillère à soupe de parmesan. Si le mélange est trop épais, ajoutez du lait.
Servez les pâtes dans des assiettes creuses et recouvrez de sauce aux noix.

La noix se marie très bien avec les fromages à base de moisissure tels que le roquefort, le bleu, la fourme d’Ambert et le gorgonzola.




vendredi 10 octobre 2008

Chauds, chauds les marrons chauds !

Chauds, chauds, les marrons chauds ! Voilà une phrase qui, une fois encore, remonte tout droit de notre enfance. Tout droit inspirée des tendresses de marchés de Noël pour certains, des douceurs de la confiture de châtaigne et de la crème aux marrons pour d’autres.

Madame, Monsieur, c’est avec une immense joie que j’ouvre "la saison du marron".

Avec sa couleur chocolat, le marron inspire gourmandise aux plus fins gastronomes… Siégeant souvent aux côtés des dindes et autres chapons royaux, il a trouvé sa place au rang des mets les plus luxueux. Mais il restera toujours notre bon vieux marron chaud !


Soupe aux champignons et marrons

Faites cuire des lamelles de champignons de Paris à feu doux avec une ou deux cuillères à soupe d’eau. Ajoutez du sel et quelques tiges de ciboulette. Lorsque les champignons sont cuits, broyez le tout et ajouter deux cuillères à soupe bombées de crème. Vous obtiendrez une soupe.
Faites griller des châtaignes au four. Remplissez les assiettes de soupe et ajoutez les châtaignes.

Tourte aux marrons

Coupez 2 pommes en dés. Faites les revenir à la poêle 10-15 min avec une lichette de beurre et un peu de cannelle. Ajoutez le contenu d'une boîte de marrons. Etalez une pâte feuilletée. Battez un œuf et recouvrez la pâte feuilletée à l’aide d’un pinceau. Déposez les pommes et les marrons. Recouvrez d’une 2e pâte feuilletée en prenant garde à bien coller les bords. Recouvrez d’œuf battu et mettez au four, 10 min sur 220° et 10 min à 200°.

Marrons d’accompagnement

Faites revenir à la sauteuse dans une noisette de beurre, des marrons en boîte, de tranches de poire et des airelles. Dans une casserole, faites bouillir 10cl de vin rouge avec une graine de badiane et 1 cuillère à café de cannelle. Portez le mélange à ébullition et versez-le sur les fruits. Eteignez le feu et laissez reposer 2h. Les fruits réchauffés et égouttés accompagneront à merveille une volaille de fête : dinde farcie, canard, chapon…

Et n’oublions pas… les marrons grillés des petites locomotives du Marché de Noël, les marrons glacés, la glace aux marrons, la confiture de châtaignes… Au fait, pourquoi s’entête-t-on à appeler "marrons" ces pauvres châtaignes… ?

vendredi 3 octobre 2008

Chapeau !

En feuilleté, en tourte, en salade, avec des pâtes, du riz, accompagnant viandes et poissons, le champignon est vraiment polyvalent. Ce petit homme des bois, vénéré par certains, détesté par d’autres, bénéficie aujourd’hui d’un fameux éclat, du champignon de Paris joufflu à l’écarlate sorcière amanite. Le bon champignon de Paris, dont le sombrero éveille l’imagination des plus petits, demeure le plus couru des marchés. Cependant, les sveltes girolles, les cêpes de velours, grâcieuses morilles et trompettes de la mort, déploient l’éventail de leurs arômes pour accompagner les mets les plus délicats.
Et pour ajouter au raffinement, quelques paillettes de ciboulette ou de persil, quelques pincées de curry ou de paprika, et j’en passe…


Poisson blanc aux champignons

Faites cuire des blancs de poireaux (2 par pers) dans l’eau bouillante (5-7 cl par pers) pendant 25 minutes. A la fin de la cuisson, broyez le tout. Faites fondre 30g de beurre dans une poêle et déposez les morceaux de poisson. Faites-les revenir à feu doux 5 min sur chaque face. Ajoutez des tranches de champignons de Paris. Laissez cuire le tout en remuant délicatement de temps en temps pendant 20-25 min. Réchauffez la soupe de poireaux et versez-la dans les assiettes. Ceci fait, déposez le poisson et parsemez des morceaux de champignons.

Champignons farcis

Epluchez de gros champignons de Paris et retirez leur pied. Préparez la farce. Faites revenir du bacon à feu vif à la poêle (matière grasse inutile). Laissez refroidir. Mélangez le bacon, du persil, un peu d’ail, un peu de parmesan. Remplissez les chapeaux des champignons. Parsemez de chapelure et mettez au four 200° pendant 10 min.

Pintade aux girolles

Tartinez la pintade de beurre et salez. Mettez au four 200° pendant 50min. Nettoyer les girolles. A mi-cuisson, sortez la bête du four et récupérez du jus de cuisson en prenant garde à éviter la graisse. Faites revenir les girolles à la poêle pendant 15-20 min. Ajoutez trois cuillères de crème épaisse. Faites fondre 30g de beurre dans 10cl de lait. Quand le mélange est totalement liquide, ajoutez une cuillère à soupe de farine et fouettez. Lorsque le mélange bout, versez une cuillère à soupe de jus de cuisson de pintade, puis une cuillère de crème de girolles. Servez la viande avec les girolles et versez la sauce.

L’amanite tue-mouche

Faire cuire un œuf dur (10 min dans l’eau bouillante). Laisser refroidir. Déposez-le sur un lit de verdure (salade quelconque). Coupez une tomate en deux et videz une moitié. Déposez-la sur l’œuf pour former la tête du champignon. Il ne vous reste qu’à colorer votre champignon avec des pointes de mayonnaise.

Spéciale dédicace à Juliette, une de mes plus fidèles lectrices, qui m’a donné l’idée de ce thème. N’hésitez pas, vous aussi, à proposer des thèmes ! Si je m’y connais en la matière, je laisserai aller ma plume... ou plutôt mes doigts... sur le clavier !

vendredi 26 septembre 2008

Petits morceaux d'automne...

Feuilles mortes, froid, humidité,… nous y voilà hélas ! Nous avons franchi l’effroyable limite du 22 septembre.
Oui mais... Potirons, champignons, gibier, fruits secs… Enfin nous y voilà !
L’automne est la saison la plus délicieuse de l’année. Les arômes exultent : les fromages les plus goûteux (roquefort, laguiole, mimolette,…), les fruits les plus doux (pommes, poires, coings, châtaignes…), les viandes les plus recherchées (lièvre, faisan, biche, pintade, sanglier,…).
C’est la saison au cours de laquelle on aime à nouveau s’installer au coin du feu avec un bon vieux roman et un onctueux chocolat chaud. En automne, on apprécie son chez-soi, on s’occupe de son jardin, on bricole…
Raison de plus pour consacrer un peu de temps… à nos fourneaux !

Poule à la cocotte !

L’automne, c’est aussi la saison des volailles. Mettez dans votre cocotte une poule, des carottes et des poireaux. Faites bouillir et laissez tourner la soupape environ vingt-cinq minutes par kilo. Retirez la poule et laisser refroidir. Mettez le tout au frigo pendant quelques heures. Quand vous ressortez votre plat du frigo, la graisse est devenue apparente et vous pouvez la retirer très facilement. Il vous suffira ensuite de réchauffer le tout (qui sera encore plus savoureux). Vous pouvez couper la poule en petits morceaux et servir ces derniers dans une soupe de légumes ou bien servir la poule avec ses légumes… et vous garder un petit bouillon pour le soir !

Tarte aux endives et au bleu de Bresse

Coupez des tronçons d’endives (au moins 6) et effeuillez-les comme si vous vouliez faire une salade. Faites-les revenir à la sauteuse dans 20g de beurre, couvrez et laisser cuire 25-30min en remuant de temps en temps. Quand les endives sont cuites, laissez-les refroidir.
Faites fondre 30g de beurre dans 10cl de lait dans une casserole. Lorsque le mélange est liquide, salez et ajoutez peu à peu deux cuillères à soupe de farine. Ne cessez pas de fouetter tant que la crème ne s’est pas épaissie. Lorsque le mélange bout, ajoutez une cuillère à soupe de crème fraîche épaisse et remuez. Détaillez un demi bleu de Bresse et faites fondre les morceaux dans la sauce.
Etalez une pâte brisée. Couvrez-la des endives cuites. Versez régulièrement la sauce au bleu. Avec le demi bleu qu’il vous reste, coupez de fines tranches et parsemez la tarte.
Mettez au four 200° environ 30min.

Salade d’automne

Préparer votre vinaigrette avec 2 cuillères à soupe d’huile de noix, 1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre et une pincée d’estragon. Mettez-y de la mâche (une poignée par personne) et mélangez. Déposez la mâche dans les assiettes. Découpez une part de roquefort en dés, et une poire en tranche.
Sur la mâche, déposez les tranches de poires en étoiles et jetez des dés de roquefort. Ajoutez encore quelques noix concassées.

Chausson d’automne

Faites cuire au micro-onde ou à la casserole dans l’eau une grosse pomme et une grosse poire coupées en morceaux. Laissez refroidir.
Fouettez 60g de beurre en crème avec 60g de cassonade. Quand le mélange est homogène, ajoutez un œuf battu. Mélangez bien. Enfin, versez 60g de noisettes en poudre. Remuez bien.
Etalez la pâte feuilletée. Battez un œuf et tartinez la pâte feuilletée au pinceau. Déposez le mélange aux noisettes sur une moitié du cercle en laissant au minimum 2cm au bord de la pâte. Recouvrez avec la 2e moitié de pâte. Appuyez bien sur le tour du chausson pour le fermer. Passez la surface du chausson au pinceau. Mettez au four 220° pendant 10 min, puis baissez à 200° pour 15 min.



vendredi 19 septembre 2008

Au temps de l'or noir

Peut-être l’aurez-vous remarqué difficilement ces derniers jours, mais nous sommes encore en été… Plus pour longtemps, je vous l'accorde, mais tout de même… Malgré le poids de l’automne qui s’incruste doucement à travers les mailles de nos pulls et de nos manteaux, les étalages marchands nous offrent leurs dernières pépites, une nuée de petits diamants et de perles qui, à travers leur couleur sombre, nous rappelle le sommeil prochain de la saison estivale. Figues, mûres, myrtilles, dernières rescapées s’accrochent.
Leur fragilité devant les froids et le temps qui passe les transforme en petits trésors de culture. D’où leur prix !

Tartes aux figues

Etalez une pâte feuilletée achetée (ou façonnez-la vous-mêmes si vous êtes courageux). Coupez des figues noires en quatre. Disposez les quarts en étoile sur la pâte. Versez dans un bol 50 g de cassonade et deux cuillères à café de cannelle. Saupoudrez votre tarte avec ce mélange. Disposez quelques noisettes de beurres sur le tout. Enfournez à 200° environ 25 min.

Canard aux myrtilles

Deux heures avant le repas, faites mariner des escalopes (ou des aiguillettes) de canard dans un mélange composé de deux cuillères à soupe de vinaigre de vin et d’une cuillère à soupe de miel. Laissez reposer 1h30.
Faites chauffer les myrtilles dans une casserole avec deux cuillères à soupe d’eau, à couvert et feu très doux.
Faites fondre 30g de beurre à feu doux dans 15cl de lait. Lorsque le beurre s’est totalement liquéfié, ajoutez une demi gousse de vanille, une pincée de sel et mélangez. Versez deux cuillères à soupe de farine en fouettant. Lorsque le mélange s’est épaissi, parsemez de myrtilles et continuez à remuer de temps en temps.
Faites revenir les escalopes de canard dans le beurre à feu vif (2 min de chaque côté), puis baissez à feu moyen. Laissez encore quelques minutes selon vos goûts de cuisson.
Déposez les escalopes dans les assiettes avec les myrtilles, recouvrez de sauce, et servez immédiatement.

Pizza aux mûres

Préparer une crème à la vanille : faites bouillir du lait (20cl) dans une casserole avec une demi gousse de vanille. Cassez un œuf dans un saladier, versez-y 60g de sucre et fouettez jusqu’à ce que le mélange mousseux blanchisse. Lorsque le lait bout, filtrez-le, versez-le dans le saladier, et mélangez bien. Reversez le tout dans une casserole. Faites bouillir mais ne cessez pas de remuer. Le mélange doit devenir très compact.
Etalez la pâte à pizza. Etalez la crème à la vanille. Déposez les mûres. Enfournez environ 10 min à 200°.

Carpe diem

vendredi 12 septembre 2008

Fruits de la vigne

A chaque époque ses trésors… Ainsi, pour nous aider à nous réimprégner de notre quotidien laborieux, du rythme cadencé « métro boulot dodo » et du brouillard automnal, le terroir français nous offre précieux nectars et fruits variés. Loi Evin oblige, je me contenterais d’évoquer les petites grappes d’abondance recueillies avec tant de cœur par les gens des villes, les gens des champs, les retraités et les étudiants. Les cueilleurs se rassemblent chaque année à cette grande messe, venant des quatre coins de l’horizon, partageant le gîte et le couvert pour quelques jours, voire quelques semaines.
Le raisin, c’est la convivialité, le plaisir d’être ensemble, la recherche du travail bien fait. Raisin italien, muscat, chasselas,… Les petits grains viennent danser dans nos plats une valse de goûts et de couleurs subtiles.

Cailles au raisin

Epluchez des grains de raisins italiens (une grappe pour 2 pers). Faites fondre 20g de beurre dans une cocotte à feu moyen. Faites-y revenir les cailles (1 par pers). Salez-les légèrement. Mettez à chauffer dans une casserole 20cl de vin muscat et une cuillère à soupe de miel. Quand les cailles sont dorées, versez le liquide préparé et baissez le feu. Déglacez, ajoutez les grains de raisins et couvrez. Laissez cuire une vingtaine de minutes.

Tarte au raisin

Epluchez des grains de raisin noir et des grains de raisin blanc. Etalez une pâte brisée (300g de farine, 150g de beurre, un peu d’eau). Recouvrez la pâte de papier cuisson avec des légumes secs et enfournez-la 10 min à 200°C. Sortez la pâte du four et laissez refroidir. Pendant ce temps, mélangez 50g d’amandes en poudre à 200g de compote de pommes. Etalez le mélange sur la pâte. Déposez alternativement les grains de raisins blancs et les grains de raisins noirs. Enfournez à nouveau vingt minutes.

Tartines de raclette

Faites revenir des raisins secs dans vingt grammes de beurre. Ajoutez deux cuillères à soupe de crème. Mélangez bien. Ajoutez des tranches de fromage à raclette. Lorsque le mélange est homogène, étalez-le sur des tranches de pains de campagne.

Raisins et fromage se marient très bien. On retrouve souvent des grains de raisin noir (type muscat) sur les plateaux de fromage. Essayez par exemple une bonne tranche de reblochon laitier et une salade de feuilles de chêne rouge.

Cessons de pleurer la période estivale et attachons-nous aux pépites du moment… (Le ciel pleure déjà bien assez à lui tout seul…).

vendredi 5 septembre 2008

Vite fait, bien fait...

A l’heure de la rentrée, la vie reprend son cours pressé pour laisser derrière elle confitures, mijotés, et autres délices temporels. Vite, vite, vite…Tel est le credo. Faisons un maximum de choses en un minimum de temps. Le travail terminé, il s’agit d’aller chercher les enfants à l’école, de faire à goûter, de les emmener aux activités, de profiter de leur absence pour faire du ménage, les rechercher, dîner, aller à la réunion pour le sport… et puis se coucher !
Inutile de s’interroger sur les causes du succès des plats cuisinés…

Vite fait ? Très facile, on achète un plat préparé, cinq minutes au micro-onde, et le tour est joué.
Bien fait ? C’est une autre question.
Quant à l’élément économique, jocker.
Pourtant, bien des aliments comportent des qualités Rogerrabbitiques. Non seulement vite faits, ils enchantent également nos braves chérubins. En bref, ils conviennent parfaitement à ces vifs temps de rentrée.

La semoule de blé

Faites bouillir de l’eau (à peu près 10cL par pers) avec un carré de bouillon de légumes et des légumes en conserve selon vos goûts. Lorsque le carré est bien dilué, ajoutez la semoule (compter 80-100g par pers) ainsi que quelques noisettes de beurre. Mélangez bien, retirez du feu et replacez le couvercle. Laissez reposer environ dix minutes. Remélangez et servez.
Le petit plus : faîtes bouillir votre eau dans une bouilloire, ce sera encore plus rapide.

Endives au jambon

Egouttez bien les endives en boîtes. Entourez-les d’une tranche de jambon. Déposez-les dans un plat allant au four et recouvrez-les de fromage à croque-monsieur. Laissez dix minutes à 200°. La recette peut également s’exécuter au micro-onde.

Polenta

Très pratique, à préparer le matin avant de partir travailler… Faites bouillir de l’eau dans une casserole avec du gros sel (les proportions sont généralement inscrites sur les paquets de polenta). Versez la polenta, baissez un peu le feu et remuez bien. Laissez cuire 5 à 7 minutes en mélangeant. A l’issue de ce temps, ajouter du beaufort râpé (à peu près 100g pour 4 personnes). Versez le mélange dans un plat allant au four. Lissez bien la polenta. Laissez refroidir et mettez au réfrigérateur quelques heures.
A la sortie du réfrigérateur, coupez de petits rectangles de polenta. Faites les revenir à la poêle ou mettez dix minutes au four (200°).

Prenez tout-de-même le temps de savourer…

vendredi 29 août 2008

La rentrée des plats

La rentrée est sans conteste l’événement le plus important de l’année. L’année… D’ailleurs pour la plupart d’entre nous, l’année débute en septembre et non en janvier. Entre la rentrée des classes, la rentrée littéraire, et même la rentrée télévisuelle, on ne sait plus où donner de la tête. Et puis il y a aussi la rentrée des activités : la danse, le tennis, le cours de xylophone et la chorale. La cuisine dans tout çà ?
Bien que les cours de cuisine ne bénéficient pas encore du même succès que les cours de fitness, ils ont le vent en poupe. Cela dit, mon objectif n’est pas ici de vous pousser à la dépense (euh, à l’inscription je veux dire), mais plutôt de vous faire remarquer que la cuisine aussi est une discipline dynamique. Chaque nouvelle année marque l’expansion de croustillantes et appétissantes évolutions. Le mouvement actuel se dirige très clairement vers l’esthétisme culinaire. Le goût doit être mis en valeur, mais aussi le design. L’année 2008 marquera, à mon avis, l’explosion des présentations originales. Profitez donc de la rentrée pour vous essayer aux nouveautés. La présentation joue un rôle fondamental dans l’affection pour un plat. Ainsi cuillères (et fourchettes à présent), verrines et autres contenants feront la joie des fins gastronomes.




Les cuillères

Elles font fureur. Le principe est simple : de petites quantités pour permettre de goûter un maximum de mets différents. La « courbe » de la cuillère est constituée d’un aliment socle qui équilibre la présentation. Par exemple : une purée, une rillette, des petits morceaux de cake. La préparation est décorative et esthétique. Ainsi, il faut ajouter un petit morceau de légume, de viande, de poisson ou de fruits, une pointe de sauce.

Cuillère de magrets de canard

Faites cuire des haricots verts. Egouttez-les bien et broyez-les en purée avec quelques gouttes de sauce soja. Laissez refroidir et déposez un petit tas de purée sur chaque cuillère. Déposez un magret ou deux magrets de canard fumé (en fonction de la taille de vos cuillères). Mettez le tout au réfrigérateur. Quelques minutes avant de servir, épluchez des champignons de Paris et émincez-les. Faîtes-les revenir à la poêle à l’huile d’olive. Sortez les cuillères et couronnez-les d’un morceau de champignon. Servez.

Les verrines

La verrine se compose de différentes couches. Couleurs et textures se marient à merveille !

Verrine de sardines

Egouttez des sardines en conserve (comptez deux sardines par personnes pour de grandes verrines type verres à whisky). Mixez les sardines avec une cuillère d’huile d’olive, une cuillère de crème épaisse, du sel, du persil. Coupez des carottes en touts petits morceaux et déposez-les au fond de la verrine. Recouvrez d’une couche de fromage blanc. Tapissez ensuite de rillette de sardine. Parsemez de câpres. Cette verrine se sert très fraîche.

Les Gaspachos

C’est la recette traditionnelle andalouse qui a inspirée une salve d’envolées créatives. Ainsi un gaspacho est devenu une soupe froide à base de légumes ou de fruits. Il peut se servir en petite quantité dans des verres ou des assiettes. En matière de décoration (des morceaux de fruits et légumes, des fines herbes, de pain sec…). Je ne peux m’empêcher de vous donner la recette traditionnelle andalouse.


Gaspacho andalou

Mixez quatre grosses tomates, un demi concombre, un poivron rouge, un demi oignon avec trois cuillères à soupe d’huile d’olive. Salez et remuez. Mettez au frais quelques heures. Il se sert traditionnellement avec des œufs durs et des poivrons coupés en morceaux et de croûtons.
On trouve maintenant des gaspachos à base de courgettes de betteraves,… mais aussi de fraises, de melon… Ils ont le vent en poupe étant donné le nombre de marques qui en proposent.

Mais bon, sur anosfourneaux, on préfère le « fait maison », non ?

vendredi 22 août 2008

Toute la finesse des herbes...

Dans nos jardins ou sur le rebord de nos fenêtres, elles disposent souvent d’une place de choix. Nous offrons à ces petites compagnes des beaux jours la meilleure exposition. En effet, elles se plaisent à lézarder. Et ce n’est que gorgées de soleil qu’elles apportent une réelle touche gustative aux salades, mijotés, fromages et desserts.
J’évoque bien sûr la délicatesse légère des fines herbes qui accommodent nos préparations culinaires. En économie, on parle de « l’avantage comparatif » : une salade de tomates AVEC basilic, et une salade de tomates SANS basilic. Cherchez la différence...
Alors que de nombreux fruits et légumes abandonnent les étalages en cette fin d’été (oh, regrettées fraises !), les fines herbes nous restent fidèles d’avril à octobre. Alors acceptons encore la divine part de soleil que leur présence nous communique.
Comme pour nous rappeler que le bonheur tient à peu de chose : une fil de ciboulette, des petits nuages de persil, une pluie d’estragon, le tout pour un arc-en-ciel de saveurs…

Veau au romarin

Faites revenir des morceaux de veau (pour sauté de veau) avec deux cuillères à soupe d’huile d’olive pendant 5 min à feu vif dans une cocotte. Salez. Versez dans un grand verre deux cuillères à soupe de jus de citron et une cuillère à soupe de miel. Faites bouillir de l’eau. Versez l’eau bouillante dans le verre et remuez bien. Versez ensuite le mélange sur le veau. Baissez le feu à feu très doux. Ajoutez une belle branche de romarin. Couvrez et laissez cuire au moins deux heures. Servez avec du riz, des tomates provençales ou des haricots verts.

Tomates provençales

Coupez des tomates en deux. Dans un bol, mélangez une cuillère à soupe de thym, une cuillère à soupe de chapelure, une cuillère à café d’ail semoule, une pincée de sel. Saupoudrez chaque moitié de tomates de ce mélange. Faites cuire au micro-onde cinq minutes à puissance maximale.

Tartines ciboulette

Coupez des tranches de pain de seigle. Dans un bol coupez deux tomates en petits morceaux et recouvrez-les d’une pincée de sel et de ciboulette hachée. Faites revenir des champignons de Paris à la poêle. Faites cuire le mélange de tomates au micro-onde cinq minutes à puissance maximale. A la sortie, remuez bien. Le mélange doit avoir une consistance de compote. Si ce n’est pas le cas, ajoutez quelques minutes de cuisson. Mêlez les champignons de Paris au mélange. Tartinez le tout sur les tranches de pain de seigle.


Mais aussi…

Les boulettes de viande : achetez du bœuf haché maigre (5%mg). Cassez-le à l’aide d’une fourchette et ajoutez-y des herbes avant de façonner des petites boulettes à l’aide de deux petites cuillères. Sont particulièrement appréciés les boulettes à coriandre et au persil. On peut également ajouter dans les deux cas du concentré de tomate ou du cumin.

Le beurre aux herbes… Pour accompagner vos entrecôtes. Sortez le beurre du frigo une heure avant de commencer la préparation. Mélangez-y toutes les herbes que vous voulez (persil, ciboulettes, échalote sont les plus prisés) et remettez le beurre au frigo. Utilisez une partie pour cuire la viande et déposez une noisette sur chaque entrecôte.

Les pâtes : pourquoi ne pas parfumer votre pâte brisée, votre pâte levée ou votre pâte à crêpes avec quelques herbes ?

Et la touche finale, agrémentez une salade de fraises ou de framboises de basilic.

vendredi 15 août 2008

Frugalités de marée

Refoulés par les vagues à chaque marée, ils atterrissent tout droit dans nos assiettes, portant avec eux l’air pur et la fraîcheur de la mer. Utilisés en temps de fête (les huîtres, les Saint Jacques), en plat routinier (les moules frites), ou les deux (les crevettes mayonnaise), ils constituent l’un des fleurons de la cuisine française. Pourtant, ils ne siègent pas au milieu de nos tables depuis longtemps. Ces mets tout en finesse ne se consomment que frais. L’absence de réfrigérateur ne permettait pas à nos ancêtres de l’intérieur des terres de s’en délecter.
En cette période de vacances, beaucoup d’entre nous iront se ressourcer sur une plage… Alors ne nous privons pas des fruits que la mer nous sert sur un plateau d’écume.
Picorons les chipirones et les bigorneaux. Trempons goulûment nos gambas dans une mayonnaise onctueuse « faite maison ». Barbouillons nos mains de jus de moule. Dégustons en famille ou entre amis ces petites perles de gastronomie…


Crevettes au pamplemousse

Décortiquez quatre crevettes par convive et pelez à vif un demi pamplemousse rose par convive. Sur chaque petite assiette, déposez une poignée de mâche, les tranches de pamplemousse et les crevettes en alterné, afin de former une étoile. Préparer une vinaigrette : quatre cuillère à soupe d’huile d’olive, 2 cuillères à soupe de vinaigre de xérès, un peu de persil. Recouvrez les ingrédients de vinaigrette. Faites revenir des pignons de pain à la poêle et parsemez les assiettes.

Fruits de mer poêlés

Versez deux cuillères à soupe d’huile d’olive dans une poêle. Faites chauffer l’huile à feu vif. Quand l’huile est chaude, diminuez à feu moyen et mettez un mélange de petits fruits de mer surgelés dans la poêle (moules, crevettes, calamars, chipirones, St Jacques…). Salez et parsemez de persil frais et ail semoule. Remuez délicatement de temps en temps. Quand le liquide est complètement évaporé, les fruits de mer sont prêts à servir (15-20 min).


Moules à la fondue de poireau

Faites fondre 20 g de beurre à feu doux dans une sauteuse. Lorsque le beurre s’est liquéfié, déposez des rondelles de poireau (comptez à peu près deux poireau par personne). Salez, couvrez et laisser cuire environ une demi-heure en remuant de temps en temps. Ajoutez 20cl de crème liquide et 125g de ricotta. Mélangez bien et découvrez afin que le liquide s’évapore un peu. Faites cuire les moules surgelées dans un fait-tout (à feu vif en général, mais il vaut mieux respecter les indications de l’emballage). Quand celles-ci sont cuites, déposez-les dans des assiettes creuses et recouvrez-les de poireaux en sauce. Servez immédiatement.

Cassolettes de la mer

Mélangez des fruits de mer, des champignons en boîte égouttés (1 petite boîte pour quatre cassolettes), et des allumettes de bacon (70g pour quatre cassolettes). Répartissez dans les cassolettes. Arrosez de crème fraîche liquide (20cL pour quatre cassolettes) et recouvrez de emmental râpé. Mettez au four 180°-200°C pendant au moins 20 min.

vendredi 8 août 2008

Au mois d'août, quelle pêche !

Douce manière d’entrer dans les « estivités » que de dire à une jeune fille qu’elle a une peau de pêche ! En effet, la robe soyeuse de ce fruit symbolise à merveille les tendresses de l’été. En thé glacé, en sorbet, ou tout simplement elle-même, la pêche rafraîchissante se déguste du fond d’un hamac ou sous un parasol. Sa légèreté désaltérante éloigne tous les soucis du quotidien. Blanche, jaune, pêche de vigne, pêche plate, brugnon ou nectarine, tous sont aussi charnus et juteux. En salade, en compote, en confiture, en tarte, avec crustacés et volaille,…Tout leur va bien. Alors, gardons-leur une petite place auprès de nos fourneaux…

Magrets de canard aux pêches jaunes (comptez un demi magret et une pêche par pers)

Personnellement, je retire le gras des magrets avant la cuisson (ce n’est pas très gastronomiquement correct, mais c’est personnellement apprécié…), je laisse ce passage à votre libre arbitre… Faites revenir 5 min les magrets avec 20g de beurre à feu vif dans une sauteuse (côté gras pour ceux qui l’auront conservé). Réservez. Placez des dés de pêches dans la sauteuse. Arrosez d’une cuillère à soupe de vinaigre de cidre et de deux cuillères à soupe de miel. Ajoutez 10 g de beurre. Faites revenir la préparation à feu doux pendant une dizaine de minutes. Remettez les magrets dans la casserole. Couvrez et laissez mijoter une quinzaine de minutes, selon votre goût de cuisson. Sortez les magrets et coupez-les en fines tranches. Arrosez de purée de pêches.

Pêches au thym (comptez deux grosses pêches par pers)

Coupez les pêches jaunes et blanches en tranches. Faîtes fondre 30g de beurre dans une sauteuse, à feu doux. Versez-y les tranches de pêches et parsemez de thym (sec ou frais). Remuez régulièrement et doucement pendant la cuisson : 1/4h. Servez sans attendre, ce dessert se mange chaud.

Thé glacé

Coupez deux pêches (jaunes pour une boisson plus sucrée, blanches pour une boisson plus profonde) en tranches. Mettez les dans une casserole avec 50g de cassonade. Faites cuire à feu doux pendant 15-20 min. Vérifiez entre temps que les pêches ne se transforment pas en purée et baissez le feu si nécessaire. Ajoutez à votre préparation 1L d’eau bouillante et un sachet d’Earl Grey que vous laisserez infuser à peu près 5 min. Retirez le sachet et laissez refroidir. Placez au réfrigérateur au moins trois heures. Servez le liquide avec deux tranches de pêches. Essayez de consommer cette boisson dans les 24h, car, passé ce délai, elle perd de sa saveur.
Caviar de pêches

Broyez une pêche blanche, 50g d’amandes en poudre, 3 cuillères à soupe d’huile d’olive et quelques feuilles de menthe. A tartiner sur de belles tranches de pains de campagne, des tranches de jambon ou de poulet, ou encore à mélanger dans un yaourt nature… Tous les usages sont permis.

Attention au soleil tout-de-même, les peaux de pêches peuvent flétrir…





vendredi 1 août 2008

Santé !

Nous voilà (enfin) au seuil de la période officielle de repos national. Alors que nous franchissons la frontière du 1er août tant attendu, je vous pose une question qui vous surprendra peut-être : connaissez-vous vos voisins ? Non ? On ne peut rêver meilleur moment pour faire connaissance… Une activité ralentie dans toutes les entreprises, publiques et privées, un soleil radieux, de la bonne humeur… et un "anosfourneaux" spécial apéritif !

La vocation étymologique de l’apéritif est d’ouvrir l'appétit. Pour ma part, je pense que le fait de trinquer à la « santé » de ses co-apérants n’est pas anodin. Prendre l’apéritif, c’est prendre son temps, c’est échanger avec des gens que nous apprécions en virevoltant de convive en convive.

L’apéritif n’est pas pour autant dépourvu de gastronomie. On parle aujourd’hui de cocktail déjeunatoire ou dinatoire… Comprenez un apéritif amélioré, qui vous permet de vous laisser aller sur le plan créatif, sachant que la plupart des convives vont certainement goûter tout ce que vous leur proposerez.

Voici quelques idées…
Les cakes :

La recette se fonde sur les ingrédients suivants : 4 œufs, 180g de farine, 10cl de lait, 1 cuillère à soupe d’huile et 1 sachet de levure, du sel (sauf si votre cake contient du fromage très salé). Partant de là, tous les coups sont permis. Voici la recette que je vous propose :

Cake du Soleil :
Battez trois œufs à la fourchette. Ajoutez l’huile, la farine et la levure. Remuez le tout jusqu’à obtenir une pâte homogène. Egouttez une boîte de tomates concassées et versez le contenu dans votre pâte. Ajoutez également une cuillère à café de moutarde à l’ancienne, deux cuillères à soupe d’origan et mélangez. Enfin, découpez 100g de copeaux de parmesan et ajoutez-les au mélange. Beurrez et farinez un moule à cake. Versez-y le mélange. Mettez au four 180° une heure environ.
Les feuilletés :

Très faciles à réaliser, il suffit de faire l’acquisition d’une pâte feuilletée au supermarché et de laisser voguer votre créativité pour élaborer :
- des tartelettes si vous avez des mini-moules (de préférence souples)
- des friands : coupez de petits rectangles, couvrez-les d’œuf battu au pinceau, mettez la garniture, et posez un autre rectangle au-dessus en appuyant légèrement sur les bords (attention, ne mettez pas trop de farce, tout doit être recouvert par le rectangle du haut).
- Des chaussons : coupez des cercles (avec un verre pour des mini-chaussons). Recouvrez-les d’œuf battu. Déposez la garniture sur la seconde moitié du cercle. Refermez et appuyez les bords avec le revers d’un couteau afin de voir apparaître des petits traits réguliers sur les bords.
- Ou plus d’originalité…
Etalez votre pâte feuilletée et recouvrez-la d’œuf battu. Découpez de longues bandes. Parsemez-les à votre goût (ex : graines de sésame ou de pavots, lamelles de jambon ou bacon, purée de tomates séchées, pesto, fromage…).

Repliez à la moitié et tournez-les comme sur l’image.

Mettez-les 10 min dans un four chaud à 200°.

Les verrines

Petites salades, crumbles… Devenez artistes…
Le principe du crumble est simple : mélangez avec vos doigts 100g de farine avec 50g de beurre et du sel. Laissez reposer une heure au frais. Faîtes cuire le crumble au four 25 min sur 180°. Sortez-le et laissez-le refroidir. Déposez au fond de la verrine une couche de légumes en sauce ou en purée (ex : tomates, courgettes, aubergines…), recouvrez d’une couche de fromage frais (ex : ricotta, chèvre, St Moret). Concluez par le crumble. Un chaud-froid délicieux !

Bon, je vous laisse à vos fourneaux… A votre Santé !

vendredi 25 juillet 2008

L'Union pour la Méditerranée

Voici un thème dans l’air du temps… J’évoque bien sûr les destinations prisées par Juilletistes et Aoûtiens. N’y voyez aucune autre allusion, toute ressemblance avec un fait ayant existé (ou existant en ce moment-même) est purement fortuite. Mon propos concernant la Méditerranée, je n’évoquerai ni recette anglaise, ni recette allemande… Restons logiques.
A travers ces quelques recettes, effleurons plutôt la douceur de vivre qui caractérise les pays méditerranéens. Picorer une olive qui a été oubliée sur le bord d’une table, siroter de la citronnade bien fraîche, cueillir une orange chatoyante et dodue, ou encore croquer à pleines dents une corne de gazelles… Les populations exubérantes qui habitent ces chaleureuses contrées crient chaque jour leur bonheur de vivre. Même les cigales et autres chantantes créatures nous bercent de leur mélodie et nous invitent à dévorer quelques heures de quiétude. Alors fermons les yeux, et allons les retrouver…

Liban : Humus
Laissez reposer des pois chiches une nuit dans de l’eau à laquelle vous aurez mélangé une cuillère à soupe de cumin. Le lendemain, égouttez les pois chiches en conservant l’eau. Faîtes bouillir l’eau cuminée. Au premier bouillon, versez les pois chiches et baissez le feu. Couvrez et laissez cuire 1h30 à 2h. A l’issue de la cuisson, égouttez bien et broyez les pois chiches encore chauds avec du sel, une gousse d’ail pilée, du persil, 2 cuillères à soupe d’huile d’olive et le jus d’un demi citron. Ajoutez au mélange 2 cuillères à soupe de crème fraîche épaisse. Laissez refroidir et mettez au moins deux heures au réfrigérateur.

Espagne : Epinards à la Sévillane
Equeutez les épinards. Concassez une poignée de noisettes. Coupez des oignons en tout petits morceaux. Faîtes les revenir 2 min à la poêle avec une cuillère d’huile d’olive. Ajoutez 70g de lardons et laissez encore 2 min. Ajoutez les épinards. Remuez bien jusqu’à ce qu’ils soient entièrement vidés de leur eau. Fouettez 20cL de crème fraîche avec 20g de noisettes en poudre. Versez le mélange sur les épinards. Baissez le feu et remuez toujours. Quand la crème est intégrée au mélange de manière homogène, servez. Saupoudrez avec les éclats de noisettes concassées.



Grèce : Salade grecque (4 pers)
Coupez un demi concombre en rondelles, 3 tomates en 8 tranches chacune, une tranche de feta en dés, quelques cercles d’oignon. Epluchez et lavez une petite laitue. Faites une vinaigrette : 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, du sel et le jus d’un demi citron. Mettez les ingrédients précédents dans le saladier et mélangez bien. Servez immédiatement.


Maghreb : Tajine d’agneau
Préparez la marinade : 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, le jus d’un demi citron, 1 dose de safran, 1 cuillère à café de cumin, une gousse d’ail pilée, du sel. Déposez les morceaux de viande. Remuez bien. Laissez au frais pendant 1h.
Dans un tajine ou, à défaut, une cocotte en fonte, faites revenir des petits morceaux d’oignons pendant 5 min. Déposez les morceaux de viande égouttés et laissez-les 10 min en remuant de temps en temps. Pendant ce temps, découpez deux tomates en morceaux et deux branches de céleri en tronçons. Au bout des 10 min, ajouter-les et versez la marinade. Couvrez et laissez cuire à feu très doux pendant 2h. Ajoutez une poignée d’olives vertes. Laissez encore une demi heure sur le feu.
Servez avec de la semoule.


Italie : Spaghetti à la sicilienne (4 pers)
Mettez de l’eau à bouillir avec du gros sel dans une grande casserole. Pendant que l’eau chauffe, préparez la sauce. Versez une boîte de concentré de tomate dans un bol. Ajoutez 2 cuillères à soupe d’huile d’olive, de l’origan et 3 cuillères à soupe d’eau. Mélangez bien le tout. Faites revenir des tranches de champignons de Paris dans une poêle avec des oignons. Quand les champignons et les oignons se sont vidés de leur eau, ajoutez la sauce précédemment préparée ainsi qu’une cuillère à soupe de câpres. Faîtes cuire le tout à feu très doux. Surveillez bien le taux de liquidité de la sauce, en rajoutant un peu d’eau si besoin. Coupez 100g de parmesan ou pecorino (goût plus relevé) en copeaux. Faites cuire 500g de spaghetti le temps indiqué sur l’emballage. Egouttez bien. Remettez les pâtes dans la casserole avec une cuillère à soupe d’huile d’olive. Mélangez. Servez les pâtes dans des assiettes creuses, recouvrez de sauce et saupoudrez de copeaux de parmesan.

vendredi 18 juillet 2008

Les vacances Conserves...

Pas de lave-vaisselle, pas de robot mixeur, pas de machine à pain… et notre monde est dépeuplé ! Pas de four, pas de micro-onde, quelle catastrophe ! Pas de réfrigérateur, horreur ! Nous sommes entrés dans l’ère des nouvelles technologies avec nos téléphones portables, ordinateurs et autre Internet… Pourquoi ne pas profiter des vacances pour apprendre à nouveau la simplicité : se promener en forêt ou au bord de la mer, tremper ses pieds dans le petit torrent, louer un gîte au fin fond du Massif Central sans télévision…

Dans le cas où, tel un Stoïcien des temps modernes, vous auriez poussé le vice jusqu’à vous priver de réfrigérateur, je vous suggère une invention magnifique : la conserve. Savez-vous que les fruits et légumes en conserve comportent souvent plus de vitamines que les aliments frais que nous achetons ? En effet, les aliments en conserve sont cueillis et mis en boîte immédiatement. Ainsi, ils conservent (c’est le cas de le dire) la plupart de leurs vitamines. En revanche, leurs cousins achetés sur les marchés, voués à la nuit éternelle, perdent toutes leurs vitamines. En effet, après un long séjour au fond d’un camion, ils n’ont droit qu’à quelques heures de marché au soleil avant d’être téléportés directement dans le tiroir fruits et légumes de notre réfrigérateur. Durant cet inéluctable processus, les vitamines expirent toutes les unes après les autres…

Je vous propose donc un repas complet, sorti d’une boîte.

Entrée : Cornet de jambon à la macédoine
Egouttez le contenu d’une boîte de conserve de macédoine de légumes et versez dans un saladier. Ajoutez une cuillère à soupe de mayonnaise et du sel. Mélangez bien. Formez un cornet avec une tranche de jambon et glissez la macédoine à l’intérieur. Servez ou laissez une heure au réfrigérateur (si vous en disposez).

Plat : Salade de lentilles aux tomates
Egouttez une boîte de lentille en conserve SANS SAUCE. Découpez deux tomates en petits dés. Dans un saladier, faîtes une vinaigrette avec 3 cuillères à soupe d’huile d’olive et 2 cuillères à soupe de vinaigre de xérès. Ajoutez du persil OU de la ciboulette. Mélangez. Versez les lentilles et les tomates. Mélangez bien. Servez ou mettez une heure au réfrigérateur (si réfrigérateur il y a).
Les légumes secs contiennent énormément de protéines. Ainsi, ils peuvent remplacer la viande, le poisson ou les œufs. Vous pouvez essayer d’autres combinaisons : haricots blancs/thon au naturel, pois chiches/céleri-rave, fèves/poivron/menthe/citron…
Fromage : Feta en salade
Découpez une plaque de feta grecque en petits carrés. Egouttez des poivrons grillés en boîte, des cornichons, et des olives noires. Découpez les poivrons en carreaux et les cornichons en rondelles. Préparez une vinaigrette avec 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, 2 cuillères à soupe de jus de citron, une cuillère à café de thym ou d’origan, du sel. Mélangez le tout.

Dessert : Tiramisu improvisé (4 pers)
Egouttez des fruits en conserve en conservant le jus. Humidifier des biscuits à la cuillère (5 par pers) en trempant le bas du biscuit dans le jus de la conserve. Placez les biscuits autour du bord d’un verre large (type verre à whisky). Déposer quelques fruits découpés dans le fond du verre. Battez 250g de mascarpone avec 2 cuillères à soupe de sucre et 5-6 cuillères à soupe de jus de conserve, en les ajoutant une à une. Complétez le mélange avec quelques morceaux de fruits. Remplissez le verre avec le mélange. Saupoudrez de copeaux de chocolat blanc pour des fruits rouges, de chocolat noir pour des poires, de coco pour des ananas, des amandes effilées pour des abricots ou des pêches…
Quand vous rentrerez de votre quiète escapade dans le Massif Central, n’oubliez pas de regarder les articles que vous avez manqués sur anosfourneaux…

vendredi 11 juillet 2008

Exotisme français

300g de terroir, 2 cuillères à soupe de traditions, et une bonne pincée de convivialité… Voici les ingrédients pour concocter un solide plat régional.
A quelques coups de fourchettes de notre Fête Nationale, évoquons ces plats issus de nos contrées, qui appartiennent à notre patrimoine. Les mets anthropophiles dont il est question apportent la convivialité autour d’une table. Tout d’abord, ils ressuscitent la complicité de ceux qui ont les mêmes racines. Mais plus encore, ils accueillent à plats ouverts les étrangers. Le tout dans une ronde de regards gourmands.
La célébrité de la cuisine française n’est plus à prouver, mais qu’est-ce que la cuisine française ? La cuisine française n’existe pas. Il s’agit de la cuisine des régions de France, premier reflet de la diversité culturelle et de l’intégration.
Puisque nous sommes en période de « Grande Boucle », exécutons, nous aussi, un petit Tour de France...


Alsace : les spätzle
Ingrédients par convive : un œuf, 100g de farine, une cuillère à soupe d’eau et une pincée de sel. Mélangez le tout (à la main) jusqu’à obtenir une pâte homogène. Faîtes bouillir de l’eau avec du gros sel. Coupez, à la main ou au couteau, des petits morceaux de pâte, et jetez-les dans l’eau bouillante. Lorsqu’ils remontent à la surface, ils sont cuits. Retirez-les et passez-les sous l’eau froide. Egouttez bien et absorbez délicatement le reste de liquide avec du papier absorbant. Faîtes fondre 30g de beurre dans une poêle à feu moyen. Dès que le beurre commence à se liquéfier, jetez-y les spätzle. Faîtes revenir à la poêle quelques minutes, jusqu’à ce qu’ils soient dorés. Servez immédiatement.
Ce plat accompagne généralement une viande, mais il y a d’autres possibilités : mettre les spätzle dans un plat à four et ajouter des petits morceaux de munster pour en faire un gratin, les déguster avec des fruits ou de la compote de pommes, avec des herbes… Toutes les combinaisons sont permises !


Nord : carbonade flamande
Faîtes revenir des morceaux de bœuf à bourguignon dans une cocotte en fonte avec du beurre et des oignons, à feu vif. Quand la viande est bien dorée, retirez-la du feu. Ajoutez 1dL d’eau et 2 cuillères à soupe de cassonade. Laissez réduire le jus de moitié et saupoudrez de bouquet garni. Remettez les morceaux de viande et parsemez de petits morceaux de pain d’épices. Couvrez et laissez cuire trois heures à feu doux.
Ce plat s’accompagne de frites.

Normandie : Fondue normande (3-4 pers)
Dans un caquelon, ou une simple casserole, faîtes fondre 50g de beurre à feu doux. Lorsque le beurre est liquide, ajoutez trois cuillères à soupe bombées de crème fraîche épaisse. Remuez bien. Retirez la croûte d’un demi camembert et d’un demi pont l’évêque. Coupez-les en morceaux et ajoutez-les dans la casserole. Lorsque le mélange est onctueux, trempez des morceaux de pommes et des morceaux de pain sec. A déguster sans modération, et terminer par un petit verre de calvados.


Provence : tomates à la provençale
Coupez des tomates en deux. Sur les deux moitiés, saupoudrez avec le mélange suivant : 1 cuillère à café d’ail semoule, 1 cuillère à café d’herbes de Provence ou de thym, 1 cuillère à café de chapelure et du sel. Mettre au four 10 min à 200° ou au micro-onde 5 min à puissance maximale.

Pays basque : on ne pense pas toujours à accompagner le fromage de fruits. Cela constitue pourtant une alliance délicieuse : les Basques marient par exemple fromage de brebis et confiture de cerises noires… A essayer absolument !

La boucle est loin d’être bouclée. Je pourrais encore citer la quiche lorraine, le kouign amann, le gratin dauphinois, le gâteau pastis, l’aligot, la tapenade et bien d’autres… Nos régions françaises abritent encore tant de richesses. Que ces dernières soient ignorées (qui connaît le dampfnüdle ?) ou fameuses (qui n’a jamais entendu parler de la bouillabaisse ?), elles méritent d’être goûtées. Alors si vous n’avez encore rien prévu pour les vacances,… Cocorico !!!

vendredi 4 juillet 2008

Le temps de vivre

Voilà quelques années que le temps s’est converti en un fantôme fuyant, une poursuite sempiternelle et jamais rassasiée. « Quand j’aurai le temps, je ferai… ». Oui, mais quand ? Notre vie est dévorée par les activités chronophages : la gym le lundi soir, les cours de chinois le mardi, le club bricolage le mercredi, les courses le jeudi, amener les enfants au judo le vendredi, le mariage de Félicie samedi après-midi, et le repas d’anniversaire de Tante Elise dimanche.

Ainsi sursautons-nous lorsque le livre de cuisine nous indique une cuisson de trois heures. Le spasme passé, nous choisissons avec résignation une autre recette. Nous remettons notre plaisir à plus tard. Pourquoi s’enfoncer chaque jour un peu plus dans le supplice de Tantale, telle une armée d’affamés temporels ?

Les médias qualifient la cuisine d’art de vivre. Alors vivons !
Passons à la pratique…


Entrée : Terrine de poisson

Faire cuire un poisson blanc (cabillaud, limande, grenadier…) au micro-onde cinq minutes à puissance maximale. Le placer dans un saladier et le réduire en bouillie à l’aide d’une fourchette. Laisser refroidir. Lorsque le poisson est tiède, verser dans le saladier une petite boîte de concentré de tomate et une cuillère à soupe de crème épaisse par personne. Mélanger le tout jusqu’à obtenir l’homogénéité de la préparation. Ajouter ensuite un œuf par personne. Mélanger à nouveau. Beurrer un plat à cake et y verser la préparation. Placer le plat à cake au bain-marie (eau bouillante) au four à 150°. Commencer un jeu de 7 familles avec les enfants. Laisser cuire une heure. Sortir le plat du four et le recouvrir d’un torchon propre. Quand le plat est refroidi, le placer dans le frigo au mois trois heures… Le temps d’aller en ville faire quelques achats pour le dîner de ce soir.

Plat : Sauté de veau à la provençale

Faire revenir à feu vif les morceaux de veau dans une casserole en fonte avec deux cuillères à soupe d’huile d’olive. Quand ceux-ci sont dorés, baisser le feu et ajouter des morceaux de tomates et des demi-rondelles de courgettes. Couvrir. Si le temps est à l’orage, c’est le moment de regarder votre DVD favori (de préférence d’une durée de 2h à 3h). Faire cuire à feu très doux pendant deux heures et demi. Ajouter des olives noires et faire cuire encore dix minutes.


Dessert : Soupe au melon

Découper un melon en petits carrés régulier. Verser un dL d’eau et trois cuillères à soupe de miel dans une casserole. Ajouter une branche de romarin. Faire bouillir. Au premier bouillon, baisser la cuisson à feu doux et verser les morceaux de melon dans la casserole. Laisser cuire 2 min et retirer du feu. Laisser refroidir 10 min et filtrer le mélange en réservant le melon. Verser 25 cL de muscat dans le mélange obtenu. Laisser refroidir et placer au réfrigérateur pendant 3h. Placer également les morceaux de melon au réfrigérateur. Sortir sa bicyclette et faire un grand tour dans les bois ombragés. Au moment de servir, diviser le liquide dans 4 assiettes creuses et déposer les morceaux de melon au centre. Décorer avec une branche de romarin.

Le petit plus : Liqueur de cassis

Broyer 3 kg de cassis sans les avoir équeutés ni lavés, et en laissant quelques feuilles. Couvrir. Laisser au frais et à l’obscurité pendant 48h (dans une cave par exemple), en remuant de temps en temps. Ajouter 4 L d’alcool blanc 40° et laisser encore macérer 24h. Presser le tout dans un torchon. Préparer un sirop faisant fondre 2,5 kg de sucre dans 2 L d’eau. Laisser refroidir et mélanger avec le jus de cassis précédemment obtenu. Attendre un mois avant de consommer. Le temps de partir en vacances…