vendredi 27 juin 2008

En Vies d'Eté

« Le bonheur est une petite chose que l’on grignote, assis par terre, au soleil. »

Cette petite phrase de l’écrivain Jean Giraudoux illustre merveilleusement l’apparition de la délicieuse époque estivale. Délicieuse, mais dépourvue de toute fioriture inutile. On apprécie la saveur goûteuse du fruit et du légume. Les pulpeuses tomates du jardin, rougissant sous les caresses du soleil, ne demandent qu’à être cueillies. Quant aux pêches et aux abricots joufflus, ils se précipitent au bas de l’arbre afin que nous les ramassions. Salades, ciboulette, persil, nous adressent des clins d’œil du fond du potager. Et Dames Carottes se font désirer…

C’est ça l’été. On laisse de côté toute superficialité. On peut être heureux tellement simplement.

Accueillons donc la farandole de grillades, tartes, salades et autres enchantements qui accompagneront nos pétillantes soirées estivales…

Tarte aux légumes du soleil
Faire revenir dans l’huile d’olive des cubes de courgettes, d’aubergines et de tomates. Ajouter trois cuillères à soupe de vinaigre balsamique. Couvrir et remuer de temps en temps pendant une vingtaine de minutes. S’il reste du liquide dans la poêle, égoutter. Déposez les cubes de légumes sur une pâte brisée (achetée ou faites avec 300g de farine, 150g de beurre et un peu d’eau).



Salade de pâtes
Faire cuire la quantité de macaroni souhaitée. Egoutter, remettre dans la casserole, ajouter une ou deux cuillères à soupe d’huile d’olive et remuer. Réserver. Lorsque les pâtes sont tièdes ou froides, les mettre dans un saladier avec des pousses d’épinards équeutées. Ajouter cinq cuillères à café de purée de tomates séchées, et du sel à votre convenance. Remuez le tout jusqu’à ce que les pâtes soient rouges. Mettre au frigo deux heures avant de servir.





Brochettes en fêtes : deux idées
- Disposer alternativement sur une brochette, des cubes de lieu noir, de courgettes, d’oignons et de citron.
- Découper des morceaux d’aloyau de bœuf et les laisser mariner une heure dans un mélange composé d’huile d’olive et de vinaigre de xérès. Les disposer sur une brochette alternativement avec des oignons et des tomates cerise.

Et le dessert…
- Pêches en papillote : faire bouillir de l’eau et y déposer les pêches. Laisser-les dans l’eau bouillante une à deux minutes. Les retirer et les égoutter. Oter la peau et les couper en deux. Déposer-les dans des papillotes. Parsemez de sucre (à votre convenance), copeaux de beurre et thym. Fermer la papillote. Laisser un quart d’heure dans un four chaud à 180°
- Les salades de fruits : tous les coups sont permis. N’hésitez pas à faire des mélanges originaux (fraise/basilique, framboises/melon, fruits rouges/copeaux de chocolat blanc) et sachez qu’un léger arrosage au citron relève le goût des fruits.




Une citation a débuté cette article, une autre le clôturera : « La bouillabaisse, c’est du poisson avec du soleil » Alfred Capus. En voilà une simple recette !

vendredi 20 juin 2008

La pêche à la "ligne"...



Une note sucrée, une note crémeuse, une note fruitée, une note moelleuse… Oui, mais en ce week-end à la fois musical et estival, prenez garde à ce qu’aucun bémol ne tombe dans votre assiette !
En effet, l’arrivée de l’été suscite chaque année un appétit médiatique gargantuesque pour la quête inassouvie DU régime miracle. Les magazines féminins regorgent d’arguments pour vous démontrer par A + B qu’il est absolument nécessaire de se priver stoïquement pour rester belle. Taratata (comme dirait Scarlett O’Hara) !

Savez-vous que certains groupes organisent des semaines entières de jeun avec conférences et randonnées à l’appui ? Vous pouvez alterner avec un régime macrobiotique (diminuant la consommation de viande, lait, fruit), un régime d’exclusion, ou un régime sans gluten, tous aussi efficaces pour vous faire perdre poids, moral et argent en un temps record !
Autre exemple assez incroyable : avec le régime mayo, vous consommez 800 à 1000 Kcal par jour en supprimant matière grasse, féculents, légumes secs, sucre et laitage. Finalement, on a le droit de manger quoi ? Des œufs ! Il faut manger 6 œufs par semaine. Super !
S’il est clair que les régimes évoqués endommagent très sérieusement notre équilibre, il existe tout de même des suivis sérieux. Cependant, je vous propose d’autres solutions…

Si vous souhaitez réaliser des économies calorifiques dans votre budget estival, il faut enrayer la mayonnaise des salades… Un thon mayonnaise sans mayonnaise, ça vous dit ?
Mélanger un petit pot de fromage blanc 0% avec une cuillère à café bombée de moutarde (à l’ancienne, c’est meilleur), un peu de paprika, de la ciboulette ou du persil. Mélanger avec une boîte de thon au naturel égoutté.

La pizza est un aliment piège car nous ne sommes pas toujours bien informés sur sa composition… Alors rendez-vous dans votre supermarché préféré et achetez une pâte à pizza et du concentré de tomates (souvent au rayon "pâtes"). Réaliser la sauce tomate en mélangeant : une petite boîte de concentré de tomates, une cuillère à soupe d’huile, cinq cuillères à soupe d’eau, deux cuillères à soupe d’origan (le sel est inutile, le concentré est salé). Tartiner votre pâte à pizza avec la sauce tomate en laissant un centimètre au bord.
Garnissez avec ce que vous voulez : la traditionnelle jambon champignons, ou alors innovez avec une ricotta épinard, artichaut olives chèvres, maïs poivrons mozzarella… Essayez quand même de laisser la 4 fromages de côté si vous êtes vraiment dans une optique minceur.

Sachez aussi que certains ingrédients comportent moins de calories que d’autres : les fruits de mer et la viande blanche par exemple. Il suffit d’y ajouter une pointe d’originalité.
- Tremper des crevettes cuites dans une fine couche de farine. Les faire revenir à la poêle dans l’huile d’olive avec du sel, de l’ail semoule et du persil. Déposer-les sur un lit de maïs.
- Si vous disposez d’un mixeur, broyez des morceaux d'escalope de dinde crus avec du sel, du curry et du persil. A l’aide de deux cuillères à café, formez des petites boulettes que vous ferez cuire dans un plat à four au grill, en les retournant au bout de 10 min, puis toutes les 5 min, deux ou trois fois (en fonction de la puissance de votre grill).

Enfin, s’il faut se méfier des régimes, il ne faut pas moins prendre avec distance les aliments allégés en sucre. Le corps infirmier participant à ce blog pourrait nous en dire sur l’aspartame… Franchement, ne vaut-il pas mieux acheter des yaourts natures 0% graisse et y mettre une cuillère de confiture ? Puisque j’y suis, voici une petite recette de confiture (pour 1 pot) :
Couper en très petits morceaux 150g de fraises et 150g de pêches jaunes.
Hacher une dizaine de feuilles de menthe.
Mélanger le tout avec 150g de sucre gélifiant et un demi citron.
Laisser reposer une nuit au frigo.
Le lendemain, faire revenir à la sauteuse pendant huit minutes à partir de la première bulle (attention, pas une minute de plus, sinon la confiture risque d’être trop liquide).





L’épicurisme est une école philosophique vouée à la recherche du bonheur. Vous me comprenez… ? Manger des choses que l’on aime, c’est bon pour le moral. Il faut savoir raison garder que diable !







vendredi 13 juin 2008

De la poésie dans les papilles


« Pourquoi aimons-nous manger », vous êtes-vous déjà posés cette question ? « Parce que c’est bon » allez-vous me répondre… Oui, mais pourquoi apprécions-nous certains mets plutôt que d’autres ? Peut-être tout simplement parce qu’ils évoquent des moments agréables de notre vie. Des moments que nous regrettons peut-être…
Je voudrais évoquer dans cet article la part importante que constitue notre passé dans nos goûts et dans notre manière de cuisiner. J’en parlerai tout d’abord en mentionnant le personnage clé qui marquera notre cuisine toute notre vie : notre grand-mère.
En effet, si ces imposantes personnalités ne disposaient pas des moyens actuels pour une cuisine sophistiquée (et branchée), elles débordaient de créativité… et d’efficacité.
Aussi, ne faudrait-il pas, de temps à autre, se retourner pour se souvenir de nos valeurs ?

Consacrons quelques secondes à ce passé si cher… Humons l’odeur de la soupe qui frétille sur le feu. Asseyons-nous autour de la table à carreaux rouges et blancs, tout près du poêle. Sirotons la tisane de verveine que Grand-mère vient de déposer dans notre tasse…
Comme disait Proust à propos de l’internationalement connue madeleine, certains mets sont «déclencheur[s], non d’un simple souvenir, mais du fait de revivre quelques instants de son enfance ».
Selon notre région d’origine, certains de ces plats qui imprègnent encore notre quotidien sont encore d’actualité. On citera par exemple le fameux Kouign Aman pour les Bretons. Je ne me lancerai pas dans des explications concernant ce plat. Je crois que des mains bretonnes sont seules à avoir une chance de réussir (je parle avec l’expérience de mains alsaciennes…).
Mais je ne vous laisserai pas sur votre fin (faim ?). Un jour, lorsque je me remémorais les repas de famille autour de la grande table de la cuisine, je demandai à ma grand-mère la recette de la « Galette à suc ». Elle m’indiqua « un petit saladier de farine, de la levure, un pot de crème et un peu d’huile ». Comme on dirait par là-bas, « nous v’là bien ! ». Après quelques tentatives pour trouver les proportions, voici la recette déduite (pour des expérimentées car il faut moduler les proportions):
Mélanger 300g de farine et un sachet de levure chimique et du sel.
Faire une fontaine et y verser un pot de crème épaisse (25cL) et 3 c.s. d’huile
Former une boule de pâte et l’étaler.
La placer dans un plat beurré et fariné allant au four.
Verser sur la pâte 80g de sucre et parsemer de 60g de morceaux de beurre.
A cuire au four 200°C environ une demi-heure.

Les grands-mères (qui ont été mamans d’ailleurs) ont parfois des idées plus simples pour satisfaire les petits estomacs affamés et gourmands qui piaillent d’impatience autour de la table. Voici la recette de la Soupe au lait :
Faire bouillir 250mL de lait par personne avec du sucre (à votre convenance). Lorsque vous sentez le lait impatient, ajouter des vermicelles que vous laisserez cuire le temps indiqué sur le paquet.

Je vous fais grâce de la tisane aux orties et de la cuillère d’huile de foie de morue (spéciale dédicace à Marcel Pagnol dans La Gloire de mon Père). Tout ça juste pour vous dire de vous souvenir de votre passé.

Fort heureusement, cette prise de conscience semble être dans l’air du temps. Grâce à ce regain d’intérêt pour jadis, les légumes anciens refont surface. Cardons, rutabagas et panais commencent à peupler nos marchés.









Fonctionnement du site

Après moult tergiversations, j’emboîte le pas à mes amies et je crée, à mon tour, un blog. D’une part, ce dernier illustre ma grande passion pour la cuisine, d’autre part il répond à un souci « d’utilité publique ». Il m’arrive régulièrement de fournir petites recettes et petits conseils aux amies qui en ont besoin… Autant que tout le monde en profite.
Cependant, je suis loin d’être une spécialiste en la matière et je compte sur les conseils de personnes plus expérimentées ! Quant aux moins expérimentés, vos avis m’intéressent ! Alors n’hésitez pas à commenter, parler de vos tentatives réussies et ratées, des ustensiles que vous utilisez, des ingrédients…
En tout cas, que ce soit clair entre nous : ce blog n’est pas un blog de recettes, c’est un blog d’échanges. Alors, par pitié, … Participez !!!

Chaque semaine - le week-end de préférence - je lancerai un thème…

A partir de là, à vos fourneaux !